Le chantier de Notre-Dame-de-Paris - 06/08/2021
Des risques forts d’intoxication au plomb aux abords de la cathédrale
Plus de deux ans après l’incendie qui a ravagé la toiture, la flèche et certains vitraux de Notre-Dame-de-Paris, une plainte contre X pour mise en danger de la vie d’autrui a été déposée devant le tribunal de Paris. Cette plainte a été déposée par la CGT parisienne et l’association Henri Pézerat, auxquels se sont jointes deux familles riveraines de la cathédrale. Il aura fallu deux années aux plaignants pour obtenir les preuves d’une concentration extrêmement élevée de poussières de plomb aux abords de la cathédrale, jusqu’à sept cents fois plus que le seuil autorisé. Cette plainte fait suite à une première action engagée par l’association environnementale Robin des Bois après l’incendie. Plus de trois cents tonnes de plomb ont fondu lors de l’incendie, et se sont répandues tout autour de la cathédrale et bien au-delà, mettant en danger les ouvriers du chantier, les riverains mais aussi les touristes et badauds qui ont eu accès au parvis. Le plomb est hautement toxique lorsqu’il est inhalé ou ingéré sous forme de vapeur ou de particules, particulièrement pour les enfants. Les travaux titanesques effectués sur la cathédrale réactivent ces particules déposées au sol. Il faut espérer que les mesures dérogatoires à diverses règles d’urbanisme et de protection de l’environnement prises par le gouvernement dans le but d’accélérer la reconstruction de la cathédrale prennent en compte le réel danger que représente le plomb pour l’homme.